Demain, je commande la fameuse « Pax » de chez Ikea. J’aurais voulu ne me meubler qu’en récup, mais je dois faire vite et fonctionnel. Ikea, c’est comme le Nutella… C’est le mal… je vais vendre mon âme au diable :p

Je sors de plusieurs mois durant lesquels mes meilleures intentions (être zen, vivre sainement, à grand coup de psychologie positive, et d’intentions envoyées à l’Univers), ont été malmenées par les aléas de la vie.

Elle, la Vie, dans sa grande bonté, ne m’a pas ménagée… je n’ai rien vécu de bien terrible. Un déménagement, du stress, des questionnements professionnels, des conflits interpersonnels, des retards administratifs, ce que nous vivons tous. Juste une impression que la cadence était sacrément effrénée. Impression de boire la tasse, de pouvoir à peine reprendre mon souffle qu’une main ferme me replongeait dans l’obscurité des tréfonds de mon âme, pour me dépouiller toujours plus de mes vieux oripeaux. Relations non finies, contrats flous, cadres non délimités en amont avec des conséquences désastreuses en aval, tout m’a ramené à devoir me positionner avec fermeté dans ce qui n’était pas résolu encore. Et c’est toujours « in progress ».

Comme si on ne me passait plus rien, que je ne pouvais plus ni me mentir, ni endosser une identité qui n’était pas vraiment la mienne : celle qui a compris, qui a assez vécu que pour pouvoir accompagner dans sa grande sagesse, celui qu’elle pense qui s’est égaré hors du chemin.

 

J’ai compris que ma voie n’est pas celle de tous et que tous n’ont pas à suivre la mienne. J’ai compris que je suis forte et fragile. J’ai compris que je suis encore en colère et pleine d’indulgence. Que je suis triste de l’état du monde et heureuse d’être en vie. J’ai compris que malgré la difficulté que j’ai à me définir, à poser un cadre, celui-ci est pourtant nécessaire. J’accepte peu à peu les limites et les nuances, la dichotomie et la dualité du monde. J’ai compris que je pouvais me tromper et que ce n’est pas grave. Que je peux être détestée et détester, que cela fait mon humanité. Que je ne suis pas parfaite malgré une envie irrépressible de donner le change. L’authenticité que je prône est un chemin que je commence seulement à fouler.

 

Pour l’avenir, pour demain, je parlerai davantage de moi, de mes failles. Je ne souhaite plus me positionner comme thérapeute. Je n’aime pas cette position que je prends ou qu’on m’attribue parfois par manque de cadre et parce que je sais un peu écouter. J’y suis mal à l’aise et on se méprend sur mes compétences à ce niveau. Je ne souhaite plus faire de l’aide factuelle à la recherche d’emploi, je m’y ennuie et d’autres le font mieux que moi. Je suis orientée futur, je suis orientée « possibles ». Je veux ouvrir des perspectives nouvelles sans rien imposer. Je veux qu’on rêve ensemble et que tu te donnes les moyens d’y arriver par toi-même. Et je ne te parlerai pas de mission de vie, parce que c’est étouffant, écrasant, et parce que des options, tu en as des tonnes, tu ne peux pas te louper. Je peux juste t’aider à y voir plus clair dans ce qui est juste pour toi aujourd’hui (et demain, qui sait ? Mais c’est cela, la vie… le changement permanent).

 

Très bientôt, je proposerai des programmes, un court, un long, d’orientation et de renconversion professionnelles. Des programmes inspirants et responsabilisants. Je vais créer un groupe fermé sur facebook pour que chacun puisse s’exprimer librement sur sa quête de sens “professionnelle”.. Mais je deviens allergique aux mots “professionnel”, “travail”, “poste”, “fonction”, .. J’aurais plutôt envie de parler de la quête de ce qu’on veut apporter au monde, d’y apporter sa juste contribution. De jouer sa plus juste note dans la grande partition universelle.

Parce que j’excelle là-dedans. Je suis une pro du doute et de la remise en question 🙂 Je suis une chercheuse de vocation(s), la(les) tienne(s), la(les) mienne(s). Je ne sais pas grand chose, mais cela, je le sais…

 

A bientôt, ici ou ailleurs !

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